Saint-Nicolas de la Neuveville – Photos du 30 novembre 2012

En raison de son grand âge, St-Nicolas a besoin de coucher son discours sur papier et, cela va de soi, de ses lunettes pour lire le dit discours… Mais la nature lui a joué un mauvais tour en déposant de la buée sur ses lorgnons, rendant sa lecture quelque peu aléatoire. Pour ceux qui n’auraient pas tout compris, voici le texte dans son intégralité…

Le discours de Saint-Nicolas

Mes chers petits et grands enfants de la Basse-Ville,

La fête de Saint-Nicolas est la fête du cœur, la fête des familles, la fête des enfants surtout. A-t-elle encore un sens aujourd’hui ? Quand je vous vois tous ici, je dis oui.
Chers petits, réjouissez-vous car enfin, les édiles de votre ville de Fribourg ont pensé à vous.

Pour l’année prochaine, une nouvelle pataugeoire à la Motta vous est construite. Enfin vous pourrez vous baigner dans de l’eau qui ne frôle pas la température de l’eau gelée de mon copain de la patinoire, Saint Léonard…

Soyez heureux et joyeux, mais ayez une pensée pour les enfants plus malheureux que vous ; ceux qui ne peuvent pas gambader comme vous ; ceux qui ont faim et qui, aujourd’hui, n’ont pas couru après des friandises comme de petits gourmands ; mais ceux qui ne cherchent qu’à se sauver devant les bombes et non devant les coups de verges des bien sympathiques Pères-Fouettards.

Je me fais aussi beaucoup de souci pour mon vieil âne qui a quelques difficultés à me transporter jusqu’à la prochaine poste et, de surplus, à s’y retrouver dans la ville truffée de sens uniques. Dans les deux cas, ni la Poste, ni votre Conseil communal ne vous font de cadeaux.

A mon grand étonnement rien n’a changé depuis 100 ans pour ce qui est des problèmes des transports publics. A lire les articles parus dans la Liberté de 1912, «le tramway Tilleul-Grandfey avance «aussi» rapidement comme tout ce qui se fait à Fribourg». Tout récemment, j’aperçus avec étonnement du haut du paradis que Fribourg se développe malgré tout. Et que vous possèderez sous peu un pont tout neuf. Vous pourrez ainsi dire à vos amis gruyériens qui viennent en ville que «nous aussi on a notre Poya».

Une fort sympathique société a fêté cette année son 50e anniversaire. Vous savez bien sûr tous de quelle société je parle. Ce fut une magnifique fête, les «50 ans des points perdus sous les Marronniers» sont encore dans toutes les mémoires. On vient également de m’apprendre que la société de gym Mott’iv, anciennement Satus, fête ses 90 ans ! Il me semble même avoir entendu, de là-haut, le curé Noël souhaiter aux deux clubs une excellente «Santé» pour leur anniversaire.

D’autres admirables nouvelles me sont parvenues. Malgré les nouvelles tendances d’une société de plus en plus individualiste, votre quartier a compté de nombreuses activités cette année: la descente aux flambeaux des canoës la veille de Noël, le nettoyage des berges, la sortie des jeunes, la fête sous le pont, la fête des voisins, la vente des fleurs, les fenêtres de l’Avent et j’en passe. Il y a même eu une émission en direct de la télévision suisse alémanique. Et dans la maison de quartier de la Basse-Ville, beaucoup d’animations vous sont proposées.

Toutes ces manifestations ne sont pas tout à fait gratuites et hélas, les IQN n’ont pas les automates des tpf pour encaisser des sous. Voilà pourquoi le comité ne ménage pas ses efforts et organise un chouette souper de soutien le 2 mars prochain. Je prends la chose très à cœur et souhaiterais que la salle prévue à cet effet soit aussi pleine qu’un œuf tout frais.

Voilà qu’il est déjà temps de féliciter et remercier chaleureusement tous les artisans pour leur merveilleux engagement pour l’organisation de cette fête si importante pour moi. Je pense particulièrement aux Intérêts du Quartier de la Neuveville et leurs collaborateurs, à la Bande à Nous, aux sociétés qui ont animé le cortège, aux musiciens, aux petits lutins et à toutes celles et ceux, qui, un soir de novembre, contribuent à passer des moments d’amitié inoubliables et uniques.

L’année prochaine à cette époque une nouvelle fête sera prête. D’ici-là je vous souhaite paix et joie, et que la santé et le bonheur vous accompagnent en tous lieux.
Petits et grand enfants de « ma » Ville de Fribourg, je vous dis Adieu donc.